Présentation de la commune d'Esse

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente > Esse

L´origine du nom Esse semble très ancienne puisqu´elle viendrait du latin Essia qui désignait les grands domaines ruraux jusqu´au IVe siècle. Dans la charte du cartulaire d´Uzerche de 1003, Esse apparaît comme le siège d´une vicairie et s´appelait alors Adecia, avant de devenir Yssia en 1523. Dans le procès-verbal de vérification du comté de Confolens de 1657, il est fait mention de la paroisse d´Aisse. Des traces d´occupation humaine ont été repérés sur la commune d´Esse dès le Néolithique avec le site du Pas-de-la-Mule, le menhir du Repaire et le dolmen de Périssac. Ce dernier se situait près de l´étang des Sèches et a aujourd´hui disparu. En 1885, M. Gontier, alors sous préfet de Confolens, en fit démanteler et transporter une partie jusqu´au cimetière de Confolens pour servir de sépulture à sa femme. Jean Teilliet utilisa un fragment de la table du dolmen dit de la tombe du curé pour réaliser le monument aux morts de la commune sur laquelle il grava la liste des soldats tués. Celui-ci est situé devant l´église à côté d´un tilleul dit " de Sully ", classé monument naturel et site de caractère historique le 27 septembre 1934. Une ancienne voie romaine est attestée sur la commune. Elle arrivait de Brillac par le nord-est ou elle traversait le Goire par le Pont-Binot pour quitter la commune par le sud-ouest et rejoindre Confolens. La paroisse dépendait du diocèse de Limoges et fut maintenue en 1803. Le lieu-dit Villemandie aurait été une ancienne vicairie du VIIe siècle dont le nom viendrait de " Villa mon Dieu ". L´église Saint-Etienne date du XIIe siècle et a semble-t-il remplacé un édifice plus ancien. Elle a été fortifiée probablement au moment de la guerre de Cent-Ans avec un rehaussement des murs de l´abside afin de créer un chemin de ronde. Cette dernière abrite un retable du XVIIe siècle qui proviendrait de l´abbaye de Lesterps selon la tradition orale. Il est complété d´un mobilier très complet datant du XIXe siècle. L´ancien presbytère accolé à l´église abrite aujourd´hui la mairie et un musée des ostensions, qui se déroulent tous les sept ans. Cette église a été inscrite sur l´inventaire supplémentaire des monuments historiques dans sa totalité le 24 juillet 1972. Il est à noter la présence d´une ancienne arche en pierre sur la sortie d´eau de l´étang qui se trouve entre les lieux-dits de la Quaire et du Bélair. La population atteint un maximum de 930 habitants en 1846 pour diminuer légèrement dans la seconde moitié du XIXe siècle puis revenir à 920 habitants en 1891. La population ne cesse ensuite de décroître pour se stabiliser vers les années 1980 et atteindre les 497 habitants en 1999.

La commune d´Esse se situe dans le canton de Confolens-Sud. Elle possède une superficie de 3037 hectares. Esse est entourée des communes de Confolens, Saint-Germain-de-Confolens, Brillac, Lesterps et Saint-Maurice-des-Lions. Elle est délimitée par l´Issoire au nord, la Vienne à l´ouest et par les ruisseaux de la Fonts et de la Chaise au sud. Sur le territoire de la commune l'altitude moyenne dépasse les 200 mètres et varie de 124 à 242 mètres au lieu-dit La Tais. Le relief se compose de plateaux et de vallées encaissées comme celle de l´Issoire. Un nombre important de sources, de ruisseaux et d´étangs du au sol siliceux, peu épais, sur lequel les eaux de pluies stagnent, parsèment le territoire de la commune. Le bourg, à cinq kilomètres au nord-est de Confolens, se situe au centre de la commune. On compte plusieurs voies de communication sur Esse qui relient le bourg aux villages environnants : Brillac (D80), Lesterps (D82), Saint-Maurice-des-Lions (D167), Confolens (D80) et Saint-Germain-de-Confolens (D82). Elles sont complétées par la route de Confolens à Lesterps (D30) qui traverse tout le sud de la commune. L´habitat, dispersé, se réparti en plus de quarante lieux-dits différents. Les hameaux les plus importants sont ceux de la Cour, de Périssac, du Grand-Neuville et de la Chaise. Sur la carte de Cassini, quatre moulins sont figurés sur l'Issoire, et la plupart des hameaux actuels existent déjà : le Bost (le Beau) ; le Banchet ; Beauguefière (Beauguefier) ; la Boisonie (la Boissonnie) ; le Boucheron ; la Cheze (la Chaise) ; la Chambonie (la Chambeugne) ; Château-Guyon ; Chez-Bonaud (Chez-Bonneau) ; Chez-Chambon ; Chez-le-Brun ; Chez-Mandou ; Chez-Pauli (Chez-Pauly) ; Chez-Peurier (Chez-Perier) ; Chez-Rafier (Chez-Raffier) ; le Chiron ; la Cour ; l'Etang ; la Fond (les Fonts) ; la Garcellerie et la Garcellerie de Gamert (la Jeune et la Vieille-Garcelie) ; Gorse (Gorce) ; la Grange-Cambout (la Grange-Cambourg) ; la Grange-Paturaud (la Grange-Patureau) ; l'Abdier (Labillier) ; Longeville ; Malsefie (Marcefie) ; le Madebost (Mas-Debeaud) ; le Marouix (le Masrouin) ; le Grand-Neuville et le Petit-Neuville ; Périssat (Périssac) ; Pierre-Fixe ; la Pouiade (Pouyade) ; la Quaire ; le Repaire ; la Vergne (les Vergnes) ; la Vigne ; Villemandie (Villemandy) ; Villevert. Seuls les hameaux de l'Agent-Blanc, de Belair, de Borriaux, des Grangettes, du Jauju, du Mas-Courroux et du Pas-de-la-Mule ont été créés au XIXe et au XXe siècles.

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